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Édito

La ruine et le clinquant

Si Beyrouth était un scénario, le personnage principal en serait peut-être un promoteur immobilier, et le décor essentiel une forêt de grues. Car depuis les quinze ans de la guerre civile libanaise, puis le conflit de juillet 2006, la ville ne cesse de panser ses plaies, de reboucher ses impacts de balles, de redresser ses éboulis. Il en va du pays comme de ses médias et de ses industries culturelles : durement atteints, jamais complètement morts, ils résistent aux pressions économiques, à l’absence de politiques publiques, ils relèvent souvent du sacerdoce pour maintenir à flot une liberté de ton, d’information et de création qui demeure la fierté du Liban, de L’Orient-Le jour à Nadine Labaki, de Magazine à Radio Liban ou encore MTV. 

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